Je m’suis réveillée ce matin, dans une Covid envie d’vomir. 

Je me suis dit : la Bienveillance a bien vieilli … « allez Camille on sort du lit »

c’est le jour de ton Coming Out. 

Je jubilais et curieusement : les employés pris en otage 

firent confiance à leurs ravisseurs — et se méfièrent des forces de l’ordre.

Alors que je ne votais plus, JE ME VAUTRAI donc désormais dans un Trash-Vote systématique … je me dépravais. Je me vautrai décidément, dans une attitude délétère du point de vue de mes appartenances

Je demandai alors à mon père « c’est quoi papa le nihilisme ? »

il répondait du takotak : « le nihilisme c’est No Future » 

il ajoutait : « … c’est l’contraire du positivisme, tu vois ta mère elle dit que moi, 

j’suis nihiliste … »

j’ai failli dire de deux choses l’une : que le nihilisme j’trouve ça drôle, et que s’il devait être quelque chose, ça serait plutôt mégatimide « négativiste » 

et finalement j’ai décidé de fermer ma gueule

me ressaisissant mentalement, je me suis mise à jouer la fille 

genre assoiffée de connaissances. 

je demandai : « ah oui et donc annihiler » … insistant sur la partie « NIL »

comme dans une déontologie empreinte d’étymologie … et il me répondit tout de suite comme si nous avions répété : « annihiler c’est empêcher de se produire. »

J’avais eu l’info que j’voulais. 

Après un regard vague dans l’vide de l’extérieur de la voiture qui roulait 

ni lentement ni vite

je descendis mes yeux sur écran de téléphone 

le contenu était page Wiki

et le nom : « Syndrome de Stockholm ».

j’y lu ceci : 

Les deux personnes et leurs otages se retranchent dans la chambre froide de la banque. Curieusement, pendant les six jours de négociation, les employés font confiance à leurs ravisseurs et se méfient des forces de l’ordre. 

Un jour, un policier prend l’initiative de fermer la porte de la salle des coffres. 

Les six personnes sont prises au piège. Et malgré le confinement, otages et ravisseurs finissent par développer un sentiment mutuel d’estime et de sympathie. 

La police perce des trous dans le plafond de la chambre forte pour pouvoir voir, et faire usage de quelques gaz anesthésiants, ce qui permet de capturer les hôtes, et de libérer les otages. 

C’est à ce moment que les forces de l’ordre assistent à une série de scènes surréalistes :

Les employés refusèrent tous d’être secourus. Kristin, l’une des otages, sténographe dans la banque, exige que les deux criminels passent devant, de peur qu’ils soient abattus par la police. Elle nourrit ostensiblement pour ses deux hôtes une amitié récente mais vraie. Elle semble avoir compris quelque chose. 

Avant de sortir de la chambre forte, criminels et otages se prennent dans les bras et se disent au revoir chaleureusement. 

Après leur arrestation, les victimes refusent de témoigner à charge, se cotisent pour assurer les frais de la défense des deux hommes et vont leur rendre visite en prison.

quel gros merdier je m’demande bien qui a écrit cette putain d’page wikipédia

encore un travail collectif qui mène à élucubrater des récits de science-fiction merdiques

ESTIME ET SYMPATHIE MAIS MERDE ! ! ! ! 

et tous ces putains d’latinos qui ont voté pour Donald Trump ! c’est la même chose

bordel à cul 

Un hoquet me rappela à l’ordre, et me calma. 

Lorsque soudain je fus saisie par une soudaine et deep envie de m’enfourner de la Junk Food. J’avais vraiment envie de m’en mettre mais plein la gueule. Et pas uniquement par la bouche. C’était obscène ce désir qui montait en moi. Et soudain je me mis à penser au cacahuètes. J’aime tellement ça les cacahuètes. J’en voulais beaucoup et d’un coup. L’équivalent d’un vernissage d’un réveillon d’une réunion en salle des fêtes je voulais que ça entre entièrement tout dans ma bouche.

Le cheap m’a toujours mise à l’aise. 

Je m’aperçus soudainement que je mouillai abondamment.

*** ce texte est une post-digestion de cet article : https://www.monde-diplomatique.fr/2020/12/HUSSAIN/62554